6 juin 2016

Présentation

Le Consortium de Recherche De l’Ile Adam

03/05/2022

 

Le CRDIA a été créé en avril 2016 pour outiller le secteur du FM dans le domaine de la R&D sur la base d’un constat de lacune qui s’est imposé à l’occasion de l’élaboration d’un Livre Blanc du Sypemi (« Le FM à la croisée des chemins », Janvier 2016)[1].

 

Selon notre étude diffusée en mars 2022[2], le périmètre de ces activités en B to B concerne un peu plus de 1 milliard de m², soit le quart du bâtis en France, au service de 20,4 millions d’actifs et d’utilisateurs, dont 177 Mm² pour les bureaux, 202 Mm² pour l’enseignement, 151 Mm² pour l’industrie, 115 Mm² pour la santé et 108 Mm² dans le retail. Les SET, Services aux Environnements de Travail, représentent 102 milliards d’euros de de chiffre d’affaire, 1,4 millions d’emplois (tous secteurs) dont 1,2 employés par les prestataires et 0,3 à 0,4 million exerçant chez les clients. Elle gère notamment les dépenses du secteur tertiaire en consommations énergétiques finales, soit un peu plus de 14% de la consommation totale en France (22,5 Mds€ sur un total de 159 Mds€).

 

Un collectif de professionnels de l’environnement du travail et de l’immobilier,
pour une initiative privée, sans visée commerciale ni but lucratif

Pour initier ou participer à ces travaux, le CRDIA s’est constitué autour d’un noyau de quelques personnes. Il n’est ni une entreprise, ni une association, ni une coopérative. Le CRDIA ne dispose pas de compte en banque ni de numéro SIRET SIREN.

 

Il s’agit d’un collectif d’acteurs qui identifient l’intérêt pour leurs entreprises de contribuer à l’émergence d’une offre plus mature, à l’exclusion de toute forme de concurrence entre eux ou avec leurs partenaires prestataires. En mai 2022, le CRDIA réunit Thales, EDF, HSBC, SNCF, Enedis, Icade, Framatome, le Groupe Prévoir ainsi que Mott Mac Donald, Génie des Lieux et BCRH. Si chaque signataire continue de travailler à sa guise avec les prestataires ou les chercheurs de son choix, ce collectif promeut des actions et diverses formes de coopération avec d’autres « collectifs » institutionnels (Sypemi, Arseg, ADI, FEP…). https://crdia.org/

 

Initier et soutenir la R&D et la formation autour de plusieurs axes de recherches…

Le CRDIA conçoit et initie depuis 6 ans des recherches (expérimentales, appliquées) et des rencontres (entre entreprises et chercheurs) sur différents axes de travail.

 

  1. Sur la relation entre espaces de travail et performance des entreprises, plusieurs expérimentations sont menées par Génie des Lieux (Pierre Bouchet) depuis 2016 autour de l’instrumentation de l’évaluation des espaces aménagés et l’expérimentation d’espaces innovants en coworking.

  2. Avec Thales notamment, le CRDIA a investi sur la mesure de la valeur des services dès mi 2016. Un séminaire de recherche a été préparé et tenu en septembre 2017 avec l’Université de Louvain et le CSO de l’IEP Paris. Les recherches se poursuivent avec la perspective d’associer des chercheurs en économie, mais également des travaux portant sur la valorisation du capital immatériel.

  3. Un séminaire de recherche a été organisé en coopération avec l’Université de Paris Dauphine le 15 janvier 2019 afin de confronter des travaux de recherche sur les enjeux de mobilisation du travail et au travail des œuvrants des services aux immeubles et aux habitants.

  4. Différentes recherches actions d’ampleur et de durée variables ont été menées ou sont en cours (BCRH) avec des prestataires (Samsic, Cofely/Engie, Fare/Fep, Orak) et des donneurs d’ordres afin d’expérimenter des dispositifs managériaux capables d’inciter et promouvoir des innovations servicielles.

  5. Un groupe de travail s’est réuni de novembre 2018 à fin 2019 afin d’élaborer un prototype de contrat innovant en matière d’achat et de gouvernance des relations entre prestataires et clients. Un rapport d’étude est disponible depuis Mars 2020.  Il a réuni des prescripteurs, des acheteurs, des prestataires et Jean Yves Kerbourc’h, professeur de Droit à l’Université de Nantes).

  6. Une Chaire a été montée mi 2019 (avec Thierry Millet) pour rassembler les utilisateurs du site de la Défense (Association AUDE), la chambre de commerce et d’industrie de Paris et l’Université de Nanterre sur la relation entre les espaces de travail et leurs environnements territoriaux.

  7.  Une étude a été menée en 2020 et 2021 sur la propreté à l’usage avec la FEP.

  8. En 2021 et 2022, le CRDIA a participé à une concertation exploratoire avec 9 organisations professionnelles (FEP, SNRCC, UNEP, SNPA, GES, CINOC SYPAA et Ergonomie, Sypemi sur les enjeux des services aux environnements de travail.   

Pourquoi un Consortium ?

Le choix d’un Consortium a permis de fonder un collectif de donneurs d’ordre par un simple accord entre des signataires représentant leur entreprise, mais cooptés individuellement. Il reprend les formes contractuelles utilisées pour la recherche scientifique, industrielle et technique. L’accord formel acte les intentions et le fonctionnement d’un groupe de personnes représentant chacune leur institution, et qui souhaitent faire de la recherche expérimentale ensemble plutôt que séparément. L’accord régule par avance la propriété sur les produits d’une collaboration entre les signataires. Les productions que souhaiteront exploiter commercialement les signataires à l’origine de leurs productions sont prises en compte par le contrat de Consortium. Les recherches relèvent de l’initiative et de la responsabilité de chacun. Les recherches que chacun mène, adossé au collectif, appartiennent à chacun. Elles peuvent faire l’objet d’une valorisation économique et marchande à l’initiative de chacun.

 

C’est une innovation en soi dans le champ du management et des sciences sociales.

 

C’est le choix d’acteurs qui constatent que les institutions de recherche publique ne sont pas suffisamment présentes, ni assez souples, ni même intéressées et/ou capables par elles-mêmes de produire le savoir nécessaire socialement utile.

 

La vocation explicite et revendiquée du CRDIA s’inscrit dans la production sans but lucratif d’un bien commun non appropriable ; une contribution à l’émergence d’un secteur d’activité. Tout ce qui est entrepris et tout ce qui est (et sera) produit par ce collectif est (et sera) à la disposition de l’ensemble des acteurs du secteur, clients et prestataires. Le CRDIA n’achète pas en tant que tel et surtout, il ne vend rien. C’est l’affaire de chacun de ses signataires. Chacun conduit et finance comme il l’entend les recherches qu’il décide de mener, adossé au collectif mais pour le bien commun.

 

A partir de 2020, avec le soutien du Sypemi et de l’Arseg, les Cahiers du CRDIA sont publiés tous les deux mois. Depuis, 17 numéros ont été diffusés et mis gratuitement à la disposition de tous ( https://crdia.org/les-cahiers-du-crdia/ ).

 

[1] Le FM à la croisée des chemins ; http://sypemi.com/wp-content/uploads/2016/05/SYPEMI_LIVRE-BLANC_HD.pdf

[2] Etude « La filière des Services aux Environnements de travail », Arseg, CRDIA, Sypemi avec le concours de Hent Consulting, publiée le 16 mars 2022 Cahier du CRDIA.