11 novembre 2017

Travail, Espace, Mobilité

 

Activité et innovation dans les environnements de travail

Cette recherche porte sur les rapports entre l’activité des professionnels du tertiaire et l’innovation dans les espaces de travail.

Elle cherchera à saisir le rôle des phénomènes d’activité dans les usages des espaces et dans le succès, ou au contraire l’échec, des projets de transformation.

Elle est menée dans le cadre d’une thèse CIFRE par Felix Traoré à Génie des Lieux et rattaché au LATTS (Laboratoire Technique Territoire et Sociétés), dirigé par Pascal Ughetto, Professeur à l’Université Paris Marne La Vallée.

 

1. Le sujet et ses enjeux

On observe, depuis quelques années, un regain d’intérêt pour les espaces de travail tertiaires. Alors que la diffusion des plateaux ouverts (« open spaces ») a longtemps été au centre des préoccupations, le partage des postes de travail (« environnement dynamique », « flex office », etc.) et plus récemment, le recours aux « tiers-lieux » (espaces de coworking, fablabs, etc.) viennent renouveler les réflexions menées au sein des entreprises. Nombre d’entre elles s’engagent ainsi dans des projets immobiliers avec l’intention d’accompagner l’évolution des modes de travail.

La thèse s’intéresse à la manière dont les professionnels font l’expérience de ces nouveaux espaces, et dont ceux-ci agissent sur leurs pratiques. Quels avantages, mais aussi quelles contraintes est-ce qu’ils y trouvent ? Comment est-ce qu’ils se les approprient, individuellement et collectivement ? Quelles logiques guident leurs usages ?

Il s’agira, ce faisant, de mettre en perspective l’activité telle qu’elle se donne à voir au plus proche, dans le cours de l’action, avec les représentations de l’activité construites par les techniques habituellement mobilisées dans la conception des espaces de travail (relevés d’occupation, enquêtes par questionnaire, etc.).

 

2. La méthode

L’étude est menée au sein de plusieurs organisations, sur des périodes de 3 à 9 mois selon les cas. Elle s’appuie sur des méthodes ethnographiques allant de l’immersion au sein des espaces de travail à l’observation ciblée du cours d’action des collaborateurs sur des journées entières. Impliquant les personnes dans l’analyse de leur propre travail et de leur rapport aux espaces, la méthodologie est complétée par des entretiens semi-directifs.

Chaque enquête s’articulera avec une démarche d’expérimentation ou d’évaluation déployée au sein d’une entreprise participante.

 

3. Le calendrier

Phase 1: Préparation de l’enquête

• Objectifs : Sélectionner les terrains d’enquête et affiner la méthode
• Méthode : Recherche bibliographique et veille, repérage des terrains pertinents, observations exploratoires, entretiens avec (collaborateurs/managers, concepteurs utilisateurs)
• Calendrier : décembre 2016 – avril 2017

Phase 2 : Observation et suivi des pilotes

• Objectifs : observer les modes d’appropriation des nouveaux environnements de travail, ajuster l’offre et analyser les effets utiles de l’espace sur le bien-être et la performance.
• Méthode : Enquête ethnographique, entretiens semi-directifs, analyse de l’activité, campagne d’entretiens auprès d’acteurs de projets similaires (hors pilotes)
• Calendrier : avril 2017- décembre 2018

Phase 3 : Synthèse et restitution

• Objectifs : faire la synthèse des résultats et dégager des recommandations
• Méthode : traitement et analyse des données d’entretiens d’observation, entretiens de groupe autour des résultats
• Calendrier : Décembre 2018 – Décembre 2019

Chaque étape du travail de thèse fera l’objet d’un livrable diffusé auprès des parties prenantes (présentations orales et rapports d’enquête), avant la restitution finale de la thèse à l’issue des trois ans.

Mise à jour le 11/12/2017