Espaces de travail : Quelle contribution à la production de valeur ? (I/II)
Télétravailler à son domicile ou travailler à son bureau :
quel travail demain ?
Stop aux indicateurs pastèques dans les services
Espaces de travail : Quelle contribution à la production de valeur ? (I/II)
Xavier Baron
Janvier 2024
Les Cahiers du CRDIA présentent en deux articles successifs cette analyse du lien entre espaces et production de valeur, publiée en décembre 2023 dans la revue « Education permanente ». Pour les entreprises tertiaires, les espaces dédiés au travail représentent le poste de dépense le plus important après les salaires. Leurs coûts sont aisés à calculer, au contraire de leur participation à la performance, car les outils de gestion actuels ignorent leur contribution en valeur. La présence des salariés dans des espaces collectifs, facilitée par l’accompagnement des Services aux Environnements de Travail (SET), est à l’évidence source d’enrichissement des capacités productives par l’expérience de la coopération. Mais des SET invisibilisés, souvent maltraités, mal valorisés, peu intégrés et déployés comme des prestations techniques, restent le maillon faible de la contribution des espaces à la performance.
Télétravailler à son domicile ou travailler à son bureau :
quel travail demain ?
Alain d’Iribarne
Juillet 2024
L’auteur développe ici une analyse prospective originale qui détaille jour par jour, à partir des résultats de trois enquêtes récentes, les attentes des travailleurs de bureau en termes d’organisation de la semaine de travail. La traditionnelle dualité 5 jours de travail/2 jours de repos, déjà largement mise en cause par les RTT, devient progressivement caduque avec le développement du télétravail, les tiers-lieux etc. Chaque jour de la semaine, du lundi au dimanche, aurait désormais pour chacun ses spécificités, dans lesquelles vie privée et vie professionnelle interagiraient en permanence. Progrès ou régression ? A l’évidence, une même évolution pourrait représenter un « plus de liberté » pour certains, et un « plus de contraintes » pour d’autres. Impossible de trancher aujourd’hui, mais une chose est certaine, nous ne sommes qu’au début d’une longue marche.
Stop aux indicateurs pastèques dans les services
Xavier BARON
juin 2024
La répétition est à la base de tout enseignement : en écho à la chronique parue dans les Cahiers du CRDIA en mai 2024 « Dépasser la fascination gestionnaire pour les chiffres », le concept d’« indicateur pastèque » vient ici à point nommé, en cette fin d’été, pour nous rappeler que si, comme nous le rappelait le professeur Deming, « ce qui ne se mesure pas ne peut s’améliorer », le culte de la mesure pour la mesure élevée au rang d’idole peut nous conduire tout droit vers un absurde digne des créatures de Jacques Rouxel, et induire in fine le blocage plutôt que le progrès.