Vers un modèle d’affaires soutenable pour les Services aux Environnements de Travail (SET)
Les travailleurs de la deuxième ligne :
Innover dans les offres de propreté
Vers un modèle d’affaires soutenable pour les Services aux Environnements de Travail (SET)
Un modèle d’affaires serviciel à inventer
Xavier Baron
Mai 2022
Le CRDIA présente ici le troisième volet d’une série de quatre articles. Le premier (Cahier 18 du CRDIA de juin 2022) présentait les enjeux de la filière. Le second (Cahier 19 de septembre 2022) détaillait les deux phases de son développement, l’externalisation à demeure et l’industrialisme, deux modèles aujourd’hui obsolètes. Le modèle serviciel décrit dans ce troisième article rappelle qu’un service n’existe qu’à condition de s’inscrire dans une relation effective et localisée dans le temps et l’espace. En dehors cette relation (une coproduction) et sans la co-évaluation par les œuvrants et les bénéficiaires de ses impacts utiles, une prestation de service n’a pas la valeur économique attendue, justifiant son prix. Elle n’est alors qu’une dépense qu’il convient de réduire à son coût. Le modèle d’affaires des services aux environnements de travail doit ainsi innover pour construire des échanges et des prix en prenant comme références la pertinence située et la valeur des effets utiles de sa production.
Les travailleurs de la deuxième ligne :
Résultats de la mission et réflexions
Cahiers du CRDIA
Septembre 2022
Le concept de « travailleurs de la deuxième ligne » est un artefact sociopolitique apparu dans la galaxie des discours issus de la crise Covid-19. Aux côtés des agents du service public, qui relèvent de la responsabilité de l’Etat et des Collectivités locales, plus de 4 millions de salariés du privé, dont de nombreux salariés de la filière des Services aux Environnements de Travail, ont permis au pays de continuer à fonctionner, malgré leur exposition au risque sanitaire. Mais l’exposition au risque sanitaire ne constitue ni un métier, ni une branche et aucun outil existant ne permettait de les identifier directement, l’objectif étant d’émuler des négociations dans les branches professionnelles conduisant à une juste revalorisation de leurs situations. Christine Erhel, chargée avec Sophie Moreau-Follenfant d’un rapport visant à éclairer cette démarche, a présenté et commenté les conclusions de ses travaux le 9 septembre 2022 à l’occasion d’une réunion du CRDIA. Les Cahiers du CRDIA résument dans cet article les temps forts de cette présentation.
Innover dans les offres de propreté
Partie II/II :
Comment réaliser des gains de productivité en valeur dans la propreté ?
Xavier Baron
Septembre 2022
Dans la continuité du premier volet, « Dépasser les modalités actuelles de prescription et de contractualisation des services de propreté », publié dans le Cahier 19 du CRDIA de septembre 2022, ce second article détaille des pistes de progrès : maîtriser la variabilité des prestations à exécutions successives, intégrer les usages de la propreté au service du travail des bénéficiaires, gouverner à l’aide d’accords réguliers sur la pertinence du travail de propreté, valoriser les conditions de la performance et du travail bien fait, créer des dispositifs hybrides et évolutifs, engager une (r)évolution dans les modèles d’affaires, les outils et les contrats.
Des solutions innovantes en propreté doivent intégrer les incertitudes et les variabilités des besoins en fonction des contextes, des aléas, des circulations et des fréquentations réelles, des évolutions des formes, des lieux et des conditions du travail, des attentes spécifiques des bénéficiaires et des usages réels des espaces. Ces éléments sont constitutifs de la notion bien comprise de « propreté à l’usage ». Les entreprises de propreté doivent s’en emparer, en réinventant leur modèle d’affaires, leurs outils et leurs contrats. C’est possible et c’est le bon moment.