Analyse Multi Variable des prix du FM
Mutation du travail : la preuve par la tranche de jambon
Bureaulib Dupleix : retours sur l’expérience d’un lieu tiers
Prototype d’avant contrat de coopération FM
Analyse Multi Variable des prix du FM
Emmanuel Gilson, Nicolas Cugier, Christian Duréault, Teodora Petrişor, Hélia Pouyllau Université Paris-Saclay & Thales
Juin 2017
Quelles méthodes de chiffrage adaptées à la diversité des prestations de Facility Management ? Comment sortir du calcul au ratio de surface, bien pratique mais souvent déconnecté du réel ? Cette étude, appuyée sur la base de données de prix du contrat Copernic 1 signé entre Thales et Vinci Facilities, mobilise des outils mathématiques afin d’isoler lot par lot les déterminants les plus pertinents des prix, et de donner des éléments permettant de mieux juger les offres futures :
– dans certains cas, l’analyse démontre le caractère inopérant de la variable « surface », sans proposer d’alternative fiable : exemple des installations de sûreté ;
– à l’inverse, la surface demeure une bonne variable explicative dans plusieurs domaines, tels l’entretien du bâtiment ou le CVC ;
– enfin, des variables alternatives à la surface apparaissent, comme le nombre d’occupants pour les lots appareils élévateurs, courriers et colis ou management de site.
Mutation du travail : la preuve par la tranche de jambon
Xavier Baron, Métis – Correspondances Européennes du Travail
Février 2013
Le FM est un secteur doublement complexe. Sa production est nécessairement l’affaire d’une multitude de métiers qu’il faut intégrer dans un système de production toujours situé et singulier. Une trentaine de métiers au moins (de l’ordre de 150 spécialités) appartenant à plusieurs branches d’activité (énergie, maintenance électrique, construction, propreté, sécurité, accueil, restauration collective…) doivent travailler ensemble au bénéfice de clients particuliers. Ce n’est pas une caractéristique isolée mais, si le FM exploite des supports bien tangibles (des immeubles équipés), il est un secteur de service. Cela veut dire un système de production fondé sur le travail, intégrant le bénéficiaire, pour des productions socialement utiles et porteuses de valeur, mais souvent à effets indirects et parfois différés, immatérielles, non aisément mesurables, non simplement dénombrables. Dans un article de 2013, antérieur au CRDIA, Xavier Baron a choisi une tranche de jambon pour poser la question de la valeur à propos des productions d’aujourd’hui. Ce simple objet tangible de « consumation », pris dans une lecture servicielle, requiert toute la complexité d’un système fonctionnel de production. C’est une manière plaisante de rentrer dans la pensée complexe que nécessite la maîtrise du FM déployé pour ce qu’il est ; un service.
Bureaulib Dupleix : retours sur l’expérience d’un lieu tiers
Pierre Bouchet, Dorra Ghrab, Stéphanie Guinet, Gérard Pinot
Juin 2019
S’il est acquis qu’il y a une relation entre les caractéristiques des espaces et la qualité des usages qui en sont faits, il n’est guère aisé d’isoler des lois simples et reproductibles. Les défenseurs de l’open space et du flex office soulignent leurs vertus d’ouverture et de communication. Les détracteurs insistent pour leur part sur les effets pervers (acoustique, promiscuité). Des opinions s’affrontent, la science ne peut aujourd’hui les départager.
L’explosion récente des offres d’espaces de tiers lieux ou de coworking témoigne d’une recherche et ouvre un nouvel espace … de débats. Au sein du CRDIA, Génie des Lieux a investi une réflexion et des lieux, non dans le registre des opinions ou des argumentaires commerciaux, mais sur un mode expérimental. Pour eux-mêmes et avec une offre destinée notamment aux grandes entreprises, Génie des Lieux a choisi de tester pendant près de deux ans un espace spécialement aménagé, avec différentes modalités d’accès et d’usage, à la recherche d’une équation économique dans une expérimentation avec 500 m² rue Desaix dans Paris 15ème nommée BureauLib.
Les dirigeants de Génie des lieux, mais également les consultants en conduite du changement et l’office manager (ou maîtresse des lieux) vous proposent dans le texte suivant un retour d’expérience incarné tout en nuances.
Prototype d’avant contrat de coopération FM
Groupe de travail « innovation contractuelle » du CRDIA
Octobre 2019
Cette proposition commentée a été travaillée en 2019 par un groupe de travail « innovation contractuelle », réuni par le CRDIA, sous l’impulsion de Luc Monteil et Thierry Cadiot. A partir d’un premier préambule, elle a fait l’objet de plusieurs allers-retours avec les plumes de Xavier Baron (Coordinateur CRDIA) et Jean Yves Kerbourc’h (Professeur de Droit à l’Université de Nantes).
Il s’agit du premier résultat du travail collectif, sous la forme d’un « avant contrat de coopération », après un premier temps de diagnostic partagé (novembre 2018) et trois réunions de Retours d’expériences innovantes (Steam’O, Thales, Groupe tertiaire) entre février et mars 2019. Ces différents matériaux et résultats sont disponibles sous la forme d’un rapport complet et seront diffusés dans les prochaines livraisons des Cahiers du CRDIA. Ce travail prépare des expérimentations associant clients et prestataires, à mener courant 2020 et au-delà.