Des idées et des hommes pour un secteur en émergence Retour sur l’histoire de FACEO par Serge Clémente
BtoBtoE : boucler la boucle de la valeur servicielle
Dialogues entre chercheurs et professionnels
Démarche de conception d’un dispositif d’évaluation des espaces de travail
Des idées et des hommes pour un secteur en émergence Retour sur l’histoire de FACEO par Serge Clémente
Propos recueillis par Xavier Baron
Mars 2020
Il n’est pas de prestataire de facility management ou d’assistant maître d’ouvrage qui ne compte aucun « ancien de FACEO ». Si le FM a des géniteurs en France, une partie de son ADN remonte à FACEO. Depuis l’idée initiale jusqu’à son rachat, l’entreprise reste liée à son fondateur, Serge Clémente. Dans un entretien accordé en novembre 2019, il est revenu pour nous sur cette aventure. Au départ, une intuition d’intégration afin de mieux répondre aux besoins de grands groupes pressés d’externaliser dans de bonnes conditions. Puis une grande aventure entrepreneuriale et, malgré une croissance rapide, l’impossibilité d’atteindre une taille critique permettant de faire jeu égal avec les géants des services. Si la marque perdure, FACEO est devenu Vinci Facilities en 2010, ouvrant un nouveau chapitre de son histoire. L’héritage, plus ou moins continué, est discuté. Synonyme d’un modèle encore inégalé pour certains, marque d’un passé révolu pour d’autres, FACEO reste un des lieux où le FM s’est inventé en France. Comprendre les possibles dans ce qui advient, c’est aussi faire l’effort de connaître ce qui était déjà avant, dans ce qui se donne à voir aujourd’hui.
BtoBtoE : boucler la boucle de la valeur servicielle
Dialogues entre chercheurs et professionnels
Laurent Duclos[1] – Université Paris-Dauphine PSL
Janvier 2019
En conclusion du colloque organisé par le CRDIA à l’Université de Paris Dauphine le 15 janvier 2019, Laurent Duclos a présenté une analyse profonde et originale des enjeux du FM. Issu de l’externalisation, le FM est le résultat de ce qui a été mis dehors par les entreprises. Ce faisant, se crée un secteur constitué lui-même d’un dedans fait de ce qui se joue entre les Donneurs d’Ordres et les FMers. Il ne s’agit pas là d’un simple jeu sur les mots, mais de repérer un enjeu fondamental de performance dans ce type de service.
Reprenant les interventions de Corinne Colson Lafon (Steam’O) et de Eric Noleau (GSF), il souligne l’exigence d’une continuité de relation, d’organisation miroir avec le client, mais également de structuration propre du prestataire sur son métier.
Il interroge enfin le concept de bénéficiaires des services au profit de participants. Les seconds sont actifs, ils sont sujets de leur propre expérience des espaces de travail. Le FMer devient alors opérateur d’environnements(s)/générateur d’expérience(s).
[1] Chef de projet « Ingénierie de parcours et stratégie d’accompagnement » – DGEFP Chercheur rattaché à l’IDHES – UMR CNRS 8533. ENS Paris-Saclay
Démarche de conception d’un dispositif d’évaluation des espaces de travail
François Hubault (Université Paris I Panthéon – Sorbonne & ATEMIS) et Frédérique Mansoux (Génie des Lieux)
Septembre 2019
Si, dans son vécu quotidien, chacun(e) apporte en général une réponse immédiate, claire et rapide à la question « appréciez-vous votre espace de travail ? », il en va tout autrement lorsque l’appréciation concerne la globalité d’une implantation d’équipe ou d’entreprise. Comment évaluer non pas « mon espace de travail » mais « l’espace de travail » dans ses dimensions individuelle, collective et générique ? Difficile, mais essentiel, tant la réussite d’une implantation est synonyme de qualité de vie(s) mais aussi d’efficacité et de démultiplication des forces opérationnelles des équipes. C’est l’ambition de la méthode développée dans le cadre de Génie Le Lab qui rassemble et convoque, avec le concours d’experts de toutes les disciplines, approches pragmatiques, modalités de conduite de projet associant les parties prenantes et dimensions humaines et philosophiques. Car « Un lieu n’est pas seulement de l’espace pré-agencé, antérieurement à son usage ou son occupation : Il devient lieu, aussi … par le jeu de la réciprocité appropriative, physique et morale, que nous entretenons avec lui et dont les modalités varient en fonction de sa nature. Ce rapport qui nous lie au lieu lui confère une identité qui, en partie au moins, est aussi la nôtre, à la fois parce que nous y projetons quelque chose de nous-mêmes et que les lieux, à leur tour, laissent leur empreinte sur nous.»[1]. Le lieu, c’est avant tout moi, nous, eux.
[1] Etienne Helmer, Ici et là Une philosophie des lieux, Verdier, 2019